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L'émeraude du Nil
16 juin 2007

La momie qui bouge

En 1881, Maspéro avait sorti de la cachette de Deir-el-Bahari, les corps de nombreux pharaons du Nouvel Empire. On les avait laissés quelque temps à l'extérieur de la tombe, sous une étroite surveillance. Puis ils furent déplacés à plusieurs reprise, au fur et à mesure que de nouveaux rois ou du mobilier étaient extraits du puits funéraire. Parmi les momies, une des plus grandes par la taille était celle de Ramsès Ier, en très bon état de conservation... Vers midi, on lui avait trouvé un endroit bien ombragé et on l'y avait momentanément déposé en attendant de le transférer sur le bateau. Elle était là, bien paisible, les bras allongés le long du corps et on aurait pu croire qu'elle dormait tout comme les ouvriers, d'ailleurs, qui, leur tâche matinale achevée, s'en allèrent faire la sieste pendant les heures chaudes de la journée. Lorsqu'ils revinrent, un spectacle horrifiant sema l'épouvante dans leurs rangs : la momie avait dressé un de ses bras qui, tendu, paraissait les menacer. Les vieilles superstitions ne furent pas longues à renaître et il fallut toute l'autorité des directeurs de fouilles pour ramener un semblant de calme. On fit une brève enquête et l'on s'aperçut que, si l'endroit où gisait la momie était bien abrité à midi, il recevait en plein les rayons du soleil de midi à une heure. L'échauffement des tissus avait provoqué leur rétraction et tiré le bras dans la position inquiétante où on l'avait retrouvé : on eut beaucoup de peine à le ramener à sa position initiale.

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Commentaires
P
il y avait de quoi être inquiet , j'aurai fait pareil <br /> ouf , on explique pas mal d'évènements , ça rassure
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