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L'émeraude du Nil
4 mars 2008

Les observatoires Egyptiens (suite et fin)

Num_riser0003On compte en Égypte trente-neuf pyramides de diverses grandeurs et en Nubie une centaine. Le groupe de pyramides égyptiennes le plus important est celui de Gizeh ou Ghizeh, composé de neuf pyramides parmi lesquelles se trouvent les monuments de ce genre les plus importants : la pyramide de Chéops (grande pyramide), celle de Chéphren et celle de Mycérinus.
La grande pyramide a une hauteur de 138 mètres au-dessus du sol, c'est-à-dire plus du double de celle de Notre-Dame de Paris (66 mètres) ; on évalue son volume à 2562576 mètres cubes ! Ce que nous voulons faire remarquer, ce n'est pas le gigantesque travail que révèle ce colosse de pierre, travail pour lequel, dit-on, 360 000 manoeuvres furent occupés durant vingt années ; ce qui nous frappe, c'est que les quatre faces de la pyramide sont exactement orientées et que l'axe du monument correspond à la direction du méridien.
Un astronome contemporain, M. Piazzi Smith, s'est livré à une étude très approfondie de la pyramide de Gizeh. Ce savant prétend que les dimensions, la mesure des angles de l'édifice,... prouvent que les Égyptiens connaissaient le système décimal, le rapport de la circonférence au diamètre, la quadrature du cercle, etc., etc. Nous ne suivrons pas sur ce terrain l'habile savant écossais dont les idées préconçues doivent inspirer quelques doutes. Il est toutefois certain qu'on trouve des coïncidences curieuses quand on examine les nombres publiés par M. Piazzi Smith.
Que les pyramides aient ou non servi de tombeaux aux rois égyptiens, ou qu'elles aient été les observatoires sur lesquels les prêtres venaient chaque nuit contempler le ciel, cela ne doit pas nous arrêter pour l'instant ; il nous suffit de les considérer comme des témoignages irrécusables des connaissances astronomiques des anciens.
A ce point de vue, il convient encore de signaler ces immenses colonnes taillées dans une seule pierre, se rétrécissant de la base au sommet et qu'on nomme des obélisques. Ces masses de pierre pouvaient bien, comme on l'a supposé, être érigées en l'honneur d'un conquérant ou d'un Dieu ; mais il est également possible qu'elles aient été utilisées comme gnomons, pour déterminer la hauteur du Soleil par l'observation de leur ombre. Les gnomons (d'un mot grec qui signifie indicateur) ont été certainement les premiers instruments astronomiques qui aient été imaginés, parce que "la nature les indiquait pour ainsi dire aux hommes : les montagnes, les arbres, les édifices, sont autant de gnomons naturels qui ont fait naître l'idée des gnomons artificiels qu'on a ensuite employés partout".
Un gnomon se compose d'une simple tige disposée verticalement ; on place quelquefois à la partie supérieure de cette tige un disque percé en son centre ; ce sont les positions variables de l'ombre de ce disque qui indiquent les mouvements du Soleil. Il existe à Paris, dans l'église Saint-Sulpice, un magnifique gnomon établi en 1742 par l'astronome Lemonnier et dont la hauteur atteint 7 mètres ; la plaque percée est adaptée à la partie supérieure du portail latéral du sud, et la trace du plan méridien mené par le trou de cette plaque est figurée sur le pavé de l'église par une ligne de cuivre qui la traverse dans toute sa plus grande largeur.
Nos modernes cadrans solaires ne sont pas autre chose que les gnomons dont la tige, au lieu d'être verticale, est placée dans la direction de la ligne autour de laquelle tourne la Terre et qu'on nomme axe du monde ou bien encore ligne des pôles.
Les obélisques jouaient, chez les Égyptiens, le rôle de gnomons. Le plus ancien existait à Héliopolis (ville du Soleil), et paraît remonter à l'an 2530 avant l'ère chrétienne. C'est dans la ville d'Héliopolis que se trouvait le principal collège des prêtres.
Parmi les nombreux obélisques qui sont encore debout, malgré les ravages du temps et des hommes, tout le monde connaît l'obélisque dit de Louqsor, du nom d'un village près de Thèbes, dans lequel résidaient les rois thébains. Ce monolithe a été transporté en France en 1833 ; il orne actuellement la place de la Concorde, à Paris.

Albert  LEVY - 1882

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Commentaires
B
Parce que nous avons connu la même époque, la même musique,les mêmes révolutions. Nous pouvons mieux nous comprendre, mais il me semble que Choupanenette ne ferme pas sa porte aux autres... bien au contraire.
B
mais pourquoi don catégoriser les gens ?<br /> ayant plus de cinquante ans je voyage toute fois dans tous les univers de toutes les classes d'âges
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