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L'émeraude du Nil
19 février 2007

En mer, 2 décembre 1888

Impressions de voyage en Egypte par Théophile Roller

Pour affronter moins longtemps les inconstances de "l'élément perfide," nous avons traversé dans toute leur longueur la France et l'Italie, ne nous décidant à nous embarquer qu'à Brindisi. Vaines appréhensions ! La mer était calme et douce, brillante pourtant comme un miroir : "la mer d'huile," auraient dit les Italiens. Trois jours durant entre le ciel et l'eau, nous n'avons entendu que la sourde basse de notre machine à vapeur, le triste cri des mouettes qui suivaient notre navire, en quête de quelque débris, et le rude patois d'une douzaine de Croates, qui nous semblait un croassement. De longues heurs ont coulé dans le silence, sous les caresses de la brise ; le sillage seul  nous montrait que nous changions de place et déjà le doux Midi nous couvait de sa chaleur.
C'était pour plaisir de naviguer ainsi, de saluer au passage les côtes de la Grèce, en rêvant de la patrie que l'on quittait ou de l'Orient que l'on allait voir. Quand, au dernier matin, nous avons vu le soleil se lever rouge et joyeux derrière un bois de palmiers, éclairant les minarets et les forts d'Alexandrie, nous avons acclamé la terre des Pharaons d'une explosion d'enthousiasme.

voyage

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